Une famille à Paris

Une famille à Paris
Heurts, Malheurs et Bonheurs

1.9.06

Devenir Parents c'est aussi gérer les "Gros Bobos" !

Avec dans notre cas, la veille du 15/08, l'oreille entaillée de mon fils dans la main sous un torchon de fortune englaçonné.

Car en voulant marcher puis courir les yeux fermés, celui-ci a rencontré au sol les pieds de sa tante, pour s'envoler et basculer ensuite en vol plané sur la table basse du salon de la maison de campagne. Le choc a donc sectionné le lobe de l'oreille droit sur plus d'un centimètre, mais épargna heureusement le cerveau et sa petite tête. Un miracle quand on ose penser au pire du traumatisme crânien qui se serait produit avec un choc frontal..Merci mon Dieu à l'ange qui lui a fait poser sa joue plutôt que son nez ou son front sur la tranche de bois de la table.

Aurélien hurla bien sûr sans voir cependant les dommages. "Gros bobo!!" disait-il en sanglots.. Pour sûr. Il fallait donc se précipiter aux urgences de la ville, nous avions 6 heures pour recoudre cette oreille, dont le sang s'était arrêté de couler grâce aux glaçons que mon homme m'avait hurlé d'aller chercher "avec un torchon".

L'attente fut longue, car les autres cas plus graves devaient passer avant nous. Je vous mets au défi de tenir pendant 2 h la tête d'un enfant de deux ans en essayant qu'il ne bouge celle-ci car vous essayez de lui en tenir les lambeaux rapprochés pour éviter un déssèchement de l'ensemble.

Gore, mais la seule angoisse qui devient la vôtre c'est qu'il ait mal, qu'il souffre vraiment, qu'il ait des séquelles, bref, vous n'êtes plus que centrés sur la suite et la résolution de ce malheur.

Vous vous dites qu'à 23h, quand on vous a proposé un café ou un déca, vous auriez mieux fait de commander un "vrai" café. Car il est 2 h du matin quand le médecin chef est enfin libre, et que l'opération peut commencer.

Aurélien normalement n'a pas eu mal, par contre, il eut très peur du tissu vert opératoire, et hurla "Maman, Papa"..comme un forcené qu'on égorgeait, nous faisant penser qu'il souffrait. Je bondis sous le tissu, puis à force, le chirurgien l'ôta pour finir la couture sans drames.

Frédéric fit "compter" le petit, "1 - 2 - 3 - 4 " afin de détourner son attention de ce qui le touchait, et cela fonctionna plutôt bien pour achever le travail. Nous étions quatre à le tenir, avec la standardiste transformée en aide soignante et un autre homme, en plus de nous deux. Ce qui ne fut pas de trop sous la force que la peur donne aux petits.

Plus de piscine, plus d'eau, 6 jours plus tard, il fallait ôter les fils. La cicatrisation était encore fragile mais paraissait tenir.

Deux jours après ce stress, mon amour d'amour se mit à boîter. Après une autre chute en montant sans cesse comme il le faisait l'escalier du jardin avec son cousin Lancelot.

Son pied partait à l'intérieur, et nous en conclûmes avec la généraliste du coin à un rhume de la hanche, inflammation de celle-ci, sans doute dûe à trop d'efforts, de courses et de frottements de sa part. Pas étonnés de cette suite, mais décidémment, ces vacances étaient pétries de problèmes pour lui.
Il nous fallu bien quatre jours de réelle détente entre nous quatre seulement sur ces 15 jours de vacances pour récupérer de tous les soucis accumulés en si peu de temps. Quatre jours où enfin mon enfant n'avait plus rien..Que les marques encore de ce Gros Bobo.

Il n'y eu plus d'accidents ensuite, que la perte de mon permis de conduire au retour d'Italie, qui me conduisit de ce fait à la Mairie.

Où je pu constater que mon dossier d'inscription en crèche, envoyé pourtant sous forme papier et retenu normalement par une crèche pas loin de chez moi n'était jamais parvenu à l"application de la gestion des crèches collectives parisiennes", ni à la commission de la Mairie comme il aurait dû l'être.
Quelle bizzarrerie n'est-ce pas ?
Comment se fait-il qu'ils se perdent en chemin ces papiers ?

La Mairie du 16ème en l'occurrence avait, comme les policiers ou l'anpe, qui ne prennent pas une plainte ou radient un chômeur en douce, "oublié" mon dossier.
Ah bon ?
"Mais je suis 6000 ème Madame, sur les listes d'attente "gérées" que j'ai vues à la crèche ?"
Et vous allez encore investir 70 millions d'Euros dans la piscine Molitor ? Avec plein de piscines à Auteil et Bld Suchet dans ce coin?

Sans doute : Mr Jean-Yves Mano, le responsable et fonctionnaire PS alloué au logement et au foncier de la Mairie de Paris se gausse dans son blog que "le 16ème bouge", car passe de 600 à 800 places en crèches depuis 2001 -) Ah oui?
200 largesses supplémentaires qui doivent être louées selon lui, alors que 6 000 femmes se retrouvent sans doute bloquées pour la plupart avec leur nourrisson dans les bras dans cet arrondissement sans mode efficient de garde et aussi sûr que celui de la crèche ?

Espéront pour elles que le seul revenu de leur homme, si elles l'ont encore, suffira à les faire tenir 3 ans, à patienter encore jusqu'à ce que l'Ecole Maternelle se charge de leur quotidien, et avant qu'il ne leur prenne l'envie de divorcer avant ou juste après cette épreuve.
Permettre aux mères d'enfants en bas âge de souffler la journée n'est pas un luxe, c'est une respiration nécessaire à leur donner l'envie d'en avoir d'autres.
Comment faire entendre raison à ces Mairies qui dépensent sans penser à ce qui devrait être une priorité absolue, avant même le sport, ou le transport, que celle de l'aide aux familles. Le sexe important peu, car atteindre aujourd'hui les femmes en les forçant à assumer quasi à elles seules un rôle de garde est suranné. Dépassé. Choquant. Indigne de conseils municipaux où se votent des crédits pour piscines sans avoir D'ABORD assuré une capacité d'accueil en crèches.

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