Une famille à Paris

Une famille à Paris
Heurts, Malheurs et Bonheurs

4.1.06

Etre parents c'est savoir devenir patient.


Qui a dit qu'une mère savait tout instinctivement pour son enfant ? Il y a des temps d'apprentissage, de compréhension des intentions et du caractère du petit, et au-delà de tout cela, la capacité à intégrer et à digérer toutes ces nouvelles étapes de croissance, et de maturations respectives.

En bref, supporter les refus, les oppositions et comprendre comment arriver à contourner les obstacles dans la communication avec son enfant est un défi au quotidien. Il grandit, il ne veut plus les mêmes choses, il sait davantage se faire entendre, et si l'on veut notre bonheur, dialoguer avec lui et arriver à lui expliquer les raisons de nos refus s'impose. En souplesse.

- Il veut manger "tout ce que mangent les grands", mais il n'en a pas le droit médicalement parlant ? Qu'à cela ne tienne, nous lui servirons Sa nourriture dans Nos soucoupes et il ne s'en apercevera pas.
Un point pour les grands.
- Il fait une colère pour imposer son désir ? Nous lui montrons que nous voulons bien lui faire plaisir, mais que "il n'y a plus de deuxième plaque de chocolat", ou que "les épices qu'il veut goûter" ne sont pas si bonnes qu'attendues quand on a plein d'ail séché ds la bouche.. Bref, nous devons être pédagogue et essayer de nous comprendre au mieux. Pas d'impatience ou de raccourcis possibles face à un petit. Les exaspérations sont logiques, mais ne peuvent servir de ligne de conduite. Elles n'apportent rien. Il faut les traiter quand elles apparaissent. Sortir faire un cri primal sur le balcon, ou se faire rapido un café pour se défouler.

Mais lui montrer qu'il sera puni dans sa chambre à chaque grosse bêtise est un moyen aussi de lui faire comprendre la bêtise. Sans méchanceté mais avec explications. Aurèle a laminé en mille morceaux un saladier avec lequel il jouait dans la cuisine à défaut de jouer avec ses jouets? Sur, ça lui a fait bizarre quand il a explosé, et il a compris qu'il s'était passé quelque chose "Kasséé !".., mais quand son père l'a emmené méditer un peu dans sa chambre après l'évènement, il a compris que, au choix :
- mettre de la nourriture ds les verres remplis d'eau ou de café,
- transvaser tout liquide d'un endroit à un autre,
- déménager systématiquement toute la vaisselle de la cuisine au salon,
- appuyer sur tous les boutons possibles dont celui du fer à vapeur branché,
- écraser les CD sur la chaîne avec ses papattes,
ne sont pas les activités que l'on préfère qu'il exerce à longueur de journée.
Alors, à chaque étape, sa nourrice chérie rentrée de Pologne les bras pleins de succulents chocolats, pains d'épices pour lui et de vodka pour nous lui explique patiemmement comment faire d'autres choses ou différemment.
Un métier, je vous disais.. Tout un métier, mais surtout des dispositions que si l'on ne possède pas naturellement il faudra s'efforcer de développer. Sous peine de crises et de traumas permanents.

Ce qui nous donne cette énergie de se mettre à son niveau, c'est aussi que ne pas le faire signifiera le payer à plus ou moins court terme. Ne pas éduquer un petit, c'est lui interdire le calme intérieur et le laisser à l'état plus ou moins sauvage confronté à ses instincts. De là à ce qu'il comprenne que ce laxisme s'apparente à un mal d'amour..le pas est rapidement franchi.

N'ayez pas trop d'obligations écrasantes dans votre vie avec un tout-petit pour "alléger" la période des apprentissages, toujours assez difficile. Si vous le pouvez, of course. Sinon, vous ferez "au mieux"..Comme tout le monde.





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