J'ai un bébé ultra malin, qui mets toute son arrogance aussi à essayer de prendre le pouvoir sur ses parents. Les "mauvais traitements" à notre encontre sont fréquents, et j'ai toutes les peines du monde à contraindre et contenir les débordements d'un enfant qui ne s'en laisse pas facilement conter. Les arguments qui fonctionnent sont ceux qui consistent à le menacer du noir dans sa chambre, mais les fessées sont inefficaces au possible, car il en rigole de plus belle.
Je mobilise toute ma faible patience, il est vrai, mais je la trouvé étonnamment décuplée face aux enjeux et aux besoins, afin d'essayer de faire face aux provocations fréquentes : coups de pied quand on le change, vengances en mettant une pièce sans dessus-dessous quand je suis au téléphone avec un tiers et cris de colère (même la nuit en rêve on entends des "laisse moi, arrête" dans les sommeils d'Aurélien), son père a beau lui demander d'être "gentil" avec sa maman, c'est bien souvent très pénible. Et cela vous ronge la résistance. Car les enfants ont l'art de vous avoir à l'usure et de vous pousser à bout. Et pas seulement comme dirait Super Nanny pour tester vos limites, parce que, même quand il les rencontre, mes limites, le petit, que je mets un point d'honneur aussi à lui montrer quand il exagère, cela ne l'empêche pas de poursuivre, totalement effrontément, en totale inconscience de ce qu'il pourrait amener.
Son père excédé lui a un soir pour une première fois "mis une fessée sans la couche"..et bien, s'il est une fois où Aurélien a été vexé comme un pou, c'est bien celle-ci. D'abord, parce que les fessées viennent plutôt de moi qui suis plus souvent avec lui et donc la cible, et que pour une fois, celle-ci était mise "hors protection", et qu'elle a dû faire son effet mieux que d'habitude. Même si la psychologue nous explique qu'entrer en rapports de force avec lui ne servirait à rien, et que je peux bien la comprendre, je me demande aussi de quelle autre manière parvenir à des résultats avec la tête de bois et de mule que j'ai eue pour enfant, qui serait capable de tenir un siège en disant non des heures durant sans faiblir.
Si Super Nanny devait s'en occuper, Aurélien la ferait stopper son job. D'un autre côté, une inconnue n'est jamais autant respectée par un enfant, que parce qu' elle ne lui doit rien. Et qu'il le sait. Mais maintenant, pourquoi ce vermicelle ne pense-t-il pas qu'au contraire il nous doit tout de même ses biberons, ses trajets à l'école, ses bains et tout le toutim? Et pourquoi tout cela n'engendre pas un minimum de gratitude?
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