Toujours flippée sur le sujet des enfants, même si j'en ai un et surtout parce que j'en ai un, rien n'est simple pour moi sur ce thème. La grossesse me gavait, les nausées étaient difficilement supportables, faire garder ses enfants est un stress, les faire survivre aussi au milieu des vaccins pourris et des infections en tous genres n'est pas rien et...maintenant, je suis en Suisse.
Ok, chouette l'été, le printemps et plus facile l'hiver, mais du côte des crèches, la galère.. Notre appartement n'a que deux chambres, et même s'il serait possible de mettre deux enfants dans notre suite parentale, je ne suis pas sûre que Aurélien apprécie, ni que le changement encore une fois ne le stresse pas, et je ne suis pas non plus sûre de moi dans cette nouvelle configuration.
Sauf à avoir une nouvelle maison à proximité de baby-sitters et de personnes susceptibles d'être nounous partagées, je ne vois pas comment concilier ensuite job et famille, et me perçoit du coup comme quasi obligée de trouver une activité à faire à domicile..
Et tout se complique car pour avoir des amis passés ici avant nous, les gens qui font des travaux à Genève s'arrachent les cheveux. Les devis sont délirants, les types des voleurs, des qui privilégieront toujours les "locaux" aux étrangers..si vous voulez une piscine ? ce sera l'année prochaine en octobre et à un prix de dingues.
Si vous ne montrez pas que vous connaissez telle ou telle pointure de la ville, vous n'êtes rien. C'est ce qu'il a fallu dire clairement à la vieille de notre Régie qui soit-disant n'était pas au courant que rien n'avait été ré-engagé dans notre appartement pour refaire le plafond après un dégat des eaux incroyable en septembre. Que nous connaissions son patron par un ami commun, qu'il ne serait pas ravi de voir le cirque qui a eu lieu pour nous, que nous avions un avocat qui nous coachait pour un contentieux prévisible, mais qu'avant, on lui laissait une chance avant de faire bloquer le loyer au Palais de Justice en toute légalité.
Et ce, grâce à des discussions avec nos voisins.
Il a fallu planquer l'association juridique en question car elle "effraie" à juste titre les propriétaires et que dire que nous travaillons avec elle, c'est ensuite se faire black-lister de bien des régies pour retrouver une location...un peu comme un fichier des emmerdeurs du coin.
Puis, avancer à nouveau avec le moral dans ce maelstrom immobilier.
Genève est donc un énorme bordel immobilier, et ses environs aussi.
Parler lentement et attraper vite l'accent traînant du coin est l'option la plus courte pour s'intégrer au plus vite, même si cet accent vous "classe" vite parmi les bouzeux.
A Genève comme partout, dans les milieux de mauvais, la médiocrité vous sert plus que la singularité. Seule la fin de mes hormones peut me presser à engendrer un nouvel être humain qui viendra encore davantage compliquer mon quotidien.
Vu que je n'ai plus de vie sur place, je vais comme toutes les mères me faire croire qu'il y en a une formidable auprès de mes enfants, qui suffira à m'émerveiller chaque matin quand je me lève et à me faire croire à cette merveilleuse destinée qui est la mienne, celle d'être aimée de petits qui me doivent tout...
J'ai beaucoup de mal à croire que tout est là. Non, voyager est un émerveillement, apprendre, lire, chanter, faire des diners avec ses amis et rire avec eux, nager, faire l'amour et de la peinture, décorer une maison et aménager un jardin, écrire, témoigner des problèmes de nos sociétés et du monde, essayer de les aménager, être engagé, soigner des personnes qui en ont besoin etc etc, élever des enfants s'apparente quand même beaucoup à du dressage.., du gardiennage, même bien sûr plus évolué : j'aime mon fils et j'ai passé des jours fabuleux à le voir grandir, mais ce n'est pas une activité qui peut être permanente. Les premières années des bébés sont rares mais épuisantes et sous pression permanente.
C'est cela qui, avec mon peu de patience me stresse par avance, je ne sais pas si c'est une bonne idée de replonger vers plus de complications d'existence, bien que oui, la fierté d'avoir aidé à donner du bonheur vous porte. Votre corps meurtri de fatigue et de douleurs aussi.
En étant mère vous restez un manager, mais vous devenez une esclave des vôtres.
La prison n'a jamais été mon truc. Et les cages même dorées me pèsent.
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1 comment:
Courage à vous, je vous comprends tellement! Pas évident, le manque de structures ici, en Suisse, le problème culturel, la manière dont on vous regarde, la place des femmes, l'archaïsme ambiant parfois prédominant, ces commentaires sournois donnant le sentiment que l'endroit le meilleur pour une femme est en effet au foyer, à plein temps si possible...
J'imagine aussi le choc en arrivant d'ailleurs... Mais c'est possible, il faut vous accrocher. D'autres femmes ressentent les mêmes choses, même si elles ne le partagent pas toujours. Il existe des réseaux. Et des personnes décidées à faire changer les choses...
Je viens de découvrir votre post sur notre site lesquotidiennes.com, raison pour laquelle je vous rends visite.
Nous essayons justement sur ce site d'informer, de montrer d'autres exemples et d'autres manières de faire.
Et oui, il y a du boulot! Mais on est bien décidées à l'entreprendre...
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